DIALOGUE DE CONFINEMENT // Joaquin Olarreaga
Qui est-il et pourquoi ai-je décidé de travailler avec lui ?
Avec Joaquin, nous nous sommes rencontrés par « bijoux interposés ».
La toute première fois que j’ai découvert son travail, c’était lors d’une exposition organisée par notre école, l’Institut Jeanne Toussaint. Mon diplôme date d’il y a un moment, mais j’aime y retourner pour découvrir de nouveaux talents mais aussi – je l’avoue – pour entretenir le chouette lien que j’ai tissé avec toute la team des Arts et Met. (Carole si vous lisez ceci, désolée pour l’appellation erronée ;-)). Bref, cette fois-là, je suis tombée sur ses pièces et mon instinct m’a soufflé à l’oreille : « c’est prometteur tout ça ! ».
Quelques mois sont passés et, un jour, Joaquin est entré dans mon magasin et m’a expliqué sa volonté d’y exposer son travail. J’ai évidemment tout de suite reconnu ses créations.
Pour la petite anecdote, ceux qui me connaissent bien savent que je ne suis pas physionomiste pour un sou, mais que quand il s’agit de reconnaître un bijou parmi mille … on peut me faire confiance !).
Bref … Bien que son travail ait été soigné et parfaitement réalisé, j’ai eu – lors de cette première rencontre – le sentiment que sa collection manquait de cohérence globale. Il a tout de suite compris, m’a dit qu’il avait plein d’idées en tête et est reparti.
Après quelques mois, il est revenu avec une toute nouvelle collection. Et là : coup de cœur ! Elle rassemblait tout ce que j’aime : de la rigueur dans le travail, de la cohérence et beaucoup de créativité. Je vous laisse donc imaginer que c’est ce jour-là qu’est née notre collaboration.
Je suis encore beaucoup trop longue, je vous laisse découvrir son interview.
Bonne lecture <3


Joaquín Leandro Olarreaga Rico.

Mon prénom et mon nom de famille.
Sincèrement je ne me souviens plus de mon premier bijou, ce fut un travail d’école. Mais j’étais assez doué ou motivé dès le début (sans fausse prétention). Un de mes premiers bijoux a été une bague solitaire avec un chaton en forme de couronne. En stage avec Daniel Asfar chez Evangelo dans ma première année à L’EFPME.

Ce n’est pas encore mon métier, je n’en vis pas encore. Je pense que je devrais vous raconter ma vie pour comprendre les bonnes et mauvaises raisons qui m’ont fait arriver là où je suis. Pour simplifier, c’est après une reconversion professionnelle, grâce à ma passion retrouvée pour les pierres, une grande créativité, une vision romantique du travail artisanal et un goût pour le design.
Ce n’est pas vraiment un secret, mais je suis nul pour la mode, je ne m’y connais pas et ça me fait chier. Donc je dois faire des acrobaties mentales pour me justifier. Heureusement il y a le bijou contemporain (mais j’ai un mépris profond pour le milieu de l’art contemporain en général, ou en tout cas, pour ce qu’il est devenu au niveau institutionnel). Et oui mon cerveau est un grand acrobate.
Le symbolisme du corps humain d’Annick de Souzenelle.

Je ne sais pas si la question concerne la communauté ou mon égoïste vie. Pour l’instant j’essaye d’instaurer une routine assez rigoureuse : Se réveiller tôt, douche froide, etc. Je ne sais pas si la douche froide ça compte comme action héroïque pour sauver le monde ?
Quand je suis à l’atelier, ça me donne un cadre apaisant et romantique. Sinon j’aime les ballades dans les bois, le matin ou en fin de journée.
Mon maître spirituel.

« Sois le changement que tu voudrais voir dans le monde » Si je ne dis pas de bêtise on attribue cette phrase à Gandhi.
« Aï mamacita que riico ! »
J’ai trop de bijoux en tête. Et oui généralement ils sautent l’étape dessin. Le défi c’est de vite leurs donner vie.
Quel est le point commun entre un lampadaire et une girafe ?
Qu’avec aucun des deux on peut faire de la confiture de fraise.

Bonsoir Joaquin, J’ai eu un coup de foudre aujourd’hui pour une de vos créations Pachamama, que je me suis offerte sans mauvaise conscience: une oeuvre d’art, que je ne me lasse pas de contempler. En lisant cet entretien j’ai beaucoup ri en lisant votre blague préférée, qui ressemble beaucoup à la mienne qui me fait toujours autant rire: quel est la différence entre un pneu et un lapin. – aucune. – ils sont tous les deux en plastique sauf le lapin.
A bientôt j’espère! Sandra.
Merci beaucoup Sandra ça fait plaisir! Et en effet c’est une bonne blague aussi. Au plaisir de vous revoir !
Aiiii papacito qué lindoooo!!
Bonjour!
J’aime bien cette idee de mieux nous faire connaitre les artistes dont nous voyons le travail dans vos presentoirs. Merci.
Bonjour Monsieur Olarreaga,
Pourquoi la bague que j’aime bien doit- elle se mettre à l’index ou au pouce???
Je veux bien…mais ne sais pas si cela ira à ma petite main. Je veux bien la reserver…mais suis cr2intive à ce sujet…( même si en fait j’ai toujours eu envie de porter une bague à l’index….alors….est- ce le fruit du hasard ?😉 on verra
Aurore, je reste, encore et toujours enthousiaste par tes démarches, ton regard et ta perception du travail.
Chaque bijou acheté chez toi pour ma fille Jill ou pour moi est une belle histoire de sensibilité.
A bientôt
Anne Lahousse
Bonjour Anne,
Un tout grand merci pour votre commentaire et votre enthousiasme qui me va toujours droit au coeur.
Je me permets de répondre pour Joaquin.
Il suggère de la porter à l’index ou au pouce car elle est un peu plus large qu’un « modèle classique ». Cette largeur peut un peu gêner si on la porte à un autre doigts. Mais ce n’est qu’une suggestion 🙂 (Par exemple, personnellement, ça ne me dérange pas de la porter au majeur).
Concernant votre hésitation, aucun soucis. Je vous la garde bien au chaud, et passez l’essayer lorsque le magasin réouvre (je vais d’ailleurs bientôt communiquer sur la réouverture).
Et pour finir, si j’arrive à transmettre ma passion et comme vous dites si bien cette sensibilité qui m’émeut à travers un bijou et mon magasin, j’aurai atteint mon objectif! Merci pour votre joli retour.
Belle journée à vous et à bientôt,
Aurore.